jeudi 15 décembre 2011

L'année 2012 sera riche en chômeurs



Tandis que les annonces de plans sociaux se succèdent, une enquête Manpower dévoile que 86% des chefs d'entreprise français envisagent de geler leurs recrutements. Par avance, nous plaignons les salariés de Pôle Emploi pour qui l'année 2012 promet d'être encore plus rude.

D'abord, la dernière enquête Manpower auprès des chefs d'entreprise : 86% des patrons interrogés envisagent de geler leurs effectifs au premier trimestre 2012, 6% prévoient même de les réduire, alors que seulement 5% des sondés anticipent des embauches. No comment.

Ensuite, les plans sociaux...

Du journal Paru Vendu (1.650 salariés) à BNP Paribas (373 emplois), en passant par PSA et ses sous-traitants (quelque 5.000 postes),Pfeizer (225 salariés) ou Madrange (137 CDI), l'actualité des dernières semaines a été rythmée par la succession des plans de restructuration. Cette litanie est loin d'être terminée...

• 450 licenciements sont prévus au Ritz à compter de l'été 2012, le palace parisien ayant prévu de fermer pour travaux durant 27 mois.

• Plus de 800 emplois vont disparaître chez M-Real qui met en vente son site d’Alizay (usine de fabrication de papier), dans l'Eure.

• Chez Fralib à Gemenos (site de production du groupe Unilever, le seul en France à produire les thés Lipton et les infusions L'Eléphant), 182 salariés attendent toujours la fermeture officielle de leur usine.

• Chez France Soir, 89 postes (sur 117) seront supprimés suite passage du journal au tout numérique d'ici fin décembre.
Le Midi Libre et L'Indépendant sont aussi menacés par des plans sociaux.
Aux Echos, une restructuration prévoit un plan de "départs volontaires" concernant "30 à 40" salariés.

• Chez le fabriquant de profilés en aluminium Constellium à Ham (Somme), 127 postes sur 207 sont supprimés.

• Chez le fabricant de seringues Becton Dickinson (Pont-de-Claix - Isère), la direction a annoncé la suppression de 67 emplois "sur la base du volontariat" à partir du printemps 2012.
Les laboratoires pharmaceutiques Fournier (Dijon) prévoient de supprimer une quarantaine de postes.

• Chez Siemens à Grenoble, 337 personnes sont menacées par un plan social visant à délocaliser en Inde une partie de la production.

• Chez LyondellBasell, le projet de fermeture de la raffinerie de Berre L'Etang menace 1.250 salariés et un millier de sous-traitants.

• Chez Lafarge Ciments, 74 salariés attendent la fermeture de leur usine de Frangey dans l'Yonne, programmée "entre novembre prochain et avril 2013". Là aussi, il y a de nombreux sous-traitants...

• Chez Anovo, en Corrèze, 119 licenciements ont été annoncés officiellement le 7 décembre. D'autres suppressions de postes (environ 150) doivent suivre dans les sites de Beauvais, Montauban, Angers et Montpellier.

• Le Crédit Agricole supprime 2.350 emplois dans le monde, dont 850 en France.
La Société Générale va en supprimer 600 dans sa branche BFI (banque de financement et d'investissement) dès janvier 2012.

• Le géant nucléaire Areva a annoncé un vaste plan de réorganisation prévoyant un gel des recrutements, soit jusqu'à 6.000 suppressions de postes en France d'ici 2016.

Pourtant, dimanche, le ministre du travail Xavier Bertrand a repoussé la perspective d'un chômage à 10,4% fin 2012 comme le prévoit l'OCDE. Rappelons qu'au printemps, il comptait intensifier ses efforts afin d'obtenir «moins de 9% de chômage avant fin 2011»...

Hauts les cœurs !

SH

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