mardi 13 décembre 2011

Intervention policière dans un campement en Seine Saint-Denis. 8 décembre 2011.


Ci-dessous un texte de Nathalie Marie qui nous informe d’une intrevention policière dans un campement de Bobigny.

Après l’intervention massive policière du 8 décembre sur le camp rte deParis à Bobigny, un grand merci à tous ceux et celles qui ont par leur engagement, quece soit par leur présence physique sur le terrain , ou par téléphone ou parécrit, contribué à faire entendre dans les différents servicesadminstratifs et judiciaires, la voix du silence, manifestant ainsi lerefus irrévocable des injustices et la pratique de la langue de bois.

Suite aux arrestations des 3 personnes sur le terrain, des enfants ont étéséparés de leurs parents et laissés seuls sur le campement, notamment unefillette de 10 années dont les 2 parents avaient été emmenés en Garde àVue.

Cependant, Les services de police ont affirmét qu’aucun rom ne s’étaittrouvé détenu au CRA de Bobigny que “Ces personnesC. Gabriella et son mari C. Aurel, ainsi que I. Adrian Ovidiu, n’étaientpas en GAV et ne l’auraient jamais été.” Elles seraient venues tout à faitvolontairement au commissariat avant que l’UTILE soit saisi.”.”

Bref, jeudi et vendredi, au greffe du JLD de Bobigny, on n’a pas non plustrouvé trace de ces personnes disparues après qu’elles aient été emmenéesdans les fourgons jusqu’au commissariat de Bobigny. Les familles n’ont pasété autorisées à exercer leur droit de visite, mais ont pu cependant entreren communication téléphonique avec leurs membres détenus.

Cependant, vendredi matin, des familles ont reçu des appels téléphoniques“des disparus” pour indiquer qu’ils se trouvaient à l’aéroport et seraientimmédiatement expulsés vers la Roumanie, sans que leurs conjoints et enfantsaient pu être prévenus. Aujourd’hui, nous avons confirmation que Ovidiu etAurel se trouvent bien en Roumanie, expédiés à Bucarest à 600 km de leurlieu d’origine , sans un sou ni aucune aucune subsistance, condamnés àl’errance , à la mendicité et au nomadisme malgré eux.

MME C. Gabriella, dont la fillette âgée de 10 ans se trouve seule sur lecamp, après l’expulsion sauvage du père et la GAV de la mère, a étéauditionnée ce matin devant le TA de Paris, à 8h30. Son fils Gabriel a étérefoulé à l’entré du Tribunal sans pouvoir assister à l’audience qui n’étaitpas à huis clos. 
Le TA de Paris a rejeté la requête en annulation de l’arrêté décidant du
placement en rétention administrative de Gabriella – elle reste donc en CRA.Gabriella choisit de faire appel, plutôt que d’être expulsée en Roumanie ,même si cela doit lui coûter plusieurs jours de rétention , sa fille Denisa restant seule, séparée de ses père et mère, sur un bidonville parisien.

Quand à Ghorghe, arrêté pour mendicité sur les champs Elysées, placé en GAVà la cité, écopant d’une OQTF, sans certitude quand à l’issue du recours, etinquiet d’avoir laissé sa femme mineure et son garçon seuls sur le camp, apréféré “prendre l’avion” dans les meilleurs délais, pour être plus vite deretour.

Au moment où nous nous apprêtons à illuminer nos sapins de Noël, puisse unvent généreux de liberté et de respect souffler nos préjugés et nosjugements à l’emporte pièce, pour embrasser de plus vastes horizons, àl’échelle d’une europe unie et plurielle.

Nathalie-Marie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire