lundi 31 octobre 2011

En 2012, on va leur faire un dessin : "La crise financière"

G20 Tous à Nice !


Pourquoi se déplacer à Nice du 1 au 3 novembre 2011 pour manifester contre le G20 ?

Quels sont, dans ce contexte de crise globale, les enjeux du G20 de Cannes sous la présidence française  ?

G20 : Ils se payent nos têtes, on ne payera pas leur dette !



A l’occasion de la 10ème édition du Forum des peuples, contre point africain au sommet du G20, près de 900 militant-e-s africain-e-s sontattendu-e-s à Niono au Mali |1|.



Alors que les ministres des 20 pays les plus riches, les chefs des banques centrales et les chefs d’États vont se réunir du 3 au 4 novembre à Cannes pour « restaurer la confiance, soutenir la croissance et la création d’emplois, et maintenir la stabilité financière » des citoyen-ne-s africain-e-s se rencontrent et s’organisent pour dénoncer l’illégitimité de ce groupe.

L’accord du sommet européen des 26-27 octobre 2011 est inacceptable


L’accord intervenu à l’aube du 27 octobre 2011 n’apporte pas de solution à la crise de la zone euro tant sur le plan de la crise bancaire que sur celui de la dette publique souveraine ou de l’euro. Les décisions qui sont intervenues reportent les échéances sans résoudre les problèmes de manière satisfaisante. Le CADTM considère que cet accord est inacceptable.


Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire


(Réponse au Département du Trésor et autres instances du pouvoir des États Unis d’Amérique du Nord)
J’ai pris quelque temps à présenter cette réponse publique face à l’annonce du 8 septembre 2011 émise par le Bureau de Control des Actifs Externes (BCAE, OFAC acronyme anglais - NdT), dépendant du Département du Trésor des États-Unis, qui a porté mon nom sur leur « liste noire » avec ceux de trois autres concitoyens. Dans un premier temps, une réponse convaincante a été apportée par les manifestations du Commandant Chávez, de nos institutions, organisations syndicales, collectifs de travailleurs, communicateurs populaires, organisations sociales et un grand nombre de camarades qui ont réfuté cette agression de la façon la plus claire et exprimé leur sincère solidarité.

trêvre hivernale



C'est ce lundi soir à 21h00 que débute la trêve hivernale des expulsions. Cette trêve dure quatre mois et demi pendant lesquels plusieurs milliers de locataires ne pourront être expulsés. Et ce même si leur propriétaire a engagé une procédure, et même si celle-ci a été confirmée par la justice. En revanche, les squats ne sont pas concernés par la trêve.

Pour 2009, les chiffres du ministère du logement ont montré une très légère augmentation des expulsions, avec 139.657 contentieux déposés devant les tribunaux (+1% par rapport à 2008), et 107.234 décisions d'expulsion prononcées (+1,3%).

Arrestations massives de kurdes en Turquie


La police turque a arrêté vendredi 28 octobre plus de cent membres du principal parti kurde BDP, dont une professeure connue et le présidant du Comité pour la Liberté de Publication de l'Union des Éditeurs de Turquie, tandis que des enquêtes ont été ouvertes contre trois anciens députés kurdes.

La Grèce, stress test de la résistance populaire à la dictature financière


Sonia Mitralias, citoyenne grecque membre du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde, s’est exprimée lors de la Conférence de Londres contre l’austérité organisée par laCoalition of Resistance, le 1er octobre dernier, et le blog Etat critique reproduit son témoignage :« Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne. Après l’adoption, l’application et surtout… l’échec des quatre traitements de choc appelés memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues

Les malades paieront



Comme s’il fallait qu’il détruise tout sur son passage, Sarkozy essaye de terminer sa tâche de liquidation des droits sociaux, de la Sécurité sociale et plus largement de notre système de santé. Au nom du déficit, il décide d’en finir avec cet acquis social issu des dures luttes menées par les travailleurs en 1936. Or, nous ne sommes pas dupes : la dégradation considérable des comptes de la Sécu ne résulte pas de dépenses trop élevées mais d’un effondrement des recettes.


Salmigondis tsigane, roms et gens du voyage



Il y a un peu plus d’un an, le locataire de l’Élysée montrait du doigt, juridiquement parlant, les gens du voyage, les Roms, les Tsiganes… En somme, celles et ceux qui seraient venus il y a belle lurette d’Inde et d’ailleurs. Tous ces gens-là étaient coupables de la hausse de l’insécurité tous azimuts, bref il fallait les renvoyer chez eux ! Beaucoup sont citoyens français depuis des générations, mais quand on veut faire des effets d’annonce, on ne s’encombre pas de tels détails…


Le rôle de tueur de l’OTAN


Cette brutale alliance militaire est devenue le plus perfide instrument de répression qu’a connue l’histoire de l’humanité.

L’OTAN a assumé ce rôle répressif dès que l’URSS, qui avait servi de prétexte aux États-Unis pour la créer, a cessé d’exister. Ses visées criminelles sont apparues au grand jour en Serbie, un pays slave dont le peuple avait lutté si héroïquement contre les troupes nazies durant la Deuxième Guerre mondiale.

Nous refusons de mourir en silence : Les Palestiniens s’organisent pour résister aux attaques des colons pendant la récolte des olives (Mondoweiss)


Un nouveau groupe de résistance non violente appelé "Nous refusons de mourir en silence" patrouille la Cisjordanie pour protéger les familles palestiniennes qui récoltent leurs olives dans toute la Palestine historique contre les violences croissantes de colons.

dimanche 30 octobre 2011

Et si Sarkozy provoquait l'engorgement des préfectures pour augmenter artificiellement le nombre de Sans-papiers expulsables ?


Après "Bonne nuit à Bobigny", voici "Administrations de la honte". Un nouvel épisode de la série "comment gagner en 2012 sur le dos des immigrés". Vous ne trouverez pas ces récits sur des sites d'associations d'aides aux étrangers (forcément composées de membres d'extrême-gauche à la limite de l'anarchisme) mais sur Rue89 et dans Le Canard enchaîné (des publications qui n'ont rien à envier au fascisme de Mediapart,rappelez-vous).

samedi 29 octobre 2011

Tonton Georges




« Il ne demandait rien à personne, tout le monde l'a écouté. Il avait quelque chose à dire, à rire, à chanter et même quelquefois à pleurer».


Allez, sans regarder la photo, de quel chanteur Jacques Prévert pouvait-il bien parler ?
Mais de Georges Brassens, bien sûr ; auteur de chansons, né à Sète un 22 octobre 1921, mort un 29 octobre 1981 (il n'est même pas parti un 22 septembre..
Et des chansons de Brassens, nées entre Basdorf et la porte des Lilas, entre la rue Didot et la rue de Vanves ; et toujours vivantes, et pas seulement aux dates anniversaires, messieurs les programmateurs...
De par leur caractère universel, simple et intemporel, les chansons de Georges ne prendront pas plus de cheveux blancs ni de rides que les rimes de Villon, Paul Fort ou Victor Hugo, qu'on les grave ou non sur les monuments aux morts.
On finira par oublier qu'elles sont de lui et dans mille ans, un collégien ou bachelier sans vergogne découvrira dans un recueilLes Amoureux des bancs publics et Le Gorille, chansons traditionnelles du XXe siècle.C'est à force de se cacher dans ses chansons qu'il leur a donné cette humanité, cette chaleur.
Humain jusqu'au bout des moustaches, il allait jusqu'à confesser quelques penchants plus ou moins pervers, voire de la lâcheté face aux coupeurs de cheveux. N'en rigole pas, ami lecteur, il s'en fallut de peu mon cher que ce bonhomme ne fut ton père.
Je ne puis m'empêcher, pour ma part, de l'appeler tonton Georges. Comme un oncle adoptif ou adopté, convié certains soirs à partager le souper et quelques souvenirs. Toujours une anecdote à portée de main et de guitare, sur tel ou tel cocu, telle fille à cent sous, Martin, la Jeanne, Léon, Archibald, Bécassine et cette camarde à qui il plantait des fleurs dans les trous de nez, tandis qu'elle lui semait des cailloux dans les reins. Un oncle citant Richepin pour évoquer Philistins et oiseaux de passage, ou les croquants. Et terminant son histoire par une boutade, un retournement, ou un simple clin d'œil pour avouer qu'il parle de lui-même.
Un p'tit coin de paradoxe, enfin. Auteur de chansons populaires aux mots et tournures ultra académiques, dans une langue verte et pure tout à la fois, peu avant de mourir, ce sont ses mélodies qu'il a confiées à Raymond Devos en « héritage ». Des mélodies simples, puisant leurs racines dans la valse, la sardane, le jazz, les marches, sur lesquelles plus d'un musicien s'est plu à se casser l'accord septième.
Comme quoi, l'admiration que nous sommes nombreux à lui porter ne tient pas en quelques mots. Mais en cent-cinquante chansons


Nicolas Choquet
source
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Un Brassens méconnu
C’est au début de l'été 1946 que Brassens eut ses premiers contacts avec les anarchistes. Le Libertaire, journal hebdomadaire de la Fédération anarchiste, qui tirait alors cent mille exemplaires, était largement diffusé par Transport Presse, vendu à la criée, avait place à l'étal des kiosques à journaux et dans les librairies. J'étais alors secrétaire général de la Fédération anarchiste et co-responsable à la rédaction de son journal.
Un beau jour, me trouvant à mon travail, avenue de la République (Paris XIe), je vois arriver un grand gaillard moustachu, un tantinet débraillé, chevelure abondante et négligée, au regard quelque peu inquiet et indéchiffrable mais cependant non avare d’un sourire plein de sous-entendu. Il attaqua ainsi : « C’est toi Bouyé ? Je viens du siège du Libertaire (145, Quai de Valmy) pour un entretien au sujet d’un article, et tes copains, après m’avoir donné ton adresse, m’ont dit : "pour ça va voir Bouyé" ». Après cette brève entrée en matière : « Dis donc, c’est formidable que vous ayez eu le culot de publier mon article. Je vous l’ai envoyé, mais sans grand espoir qu’il soit imprimé, vu son contenu vachement anti-flic. Vous, au moins les anarchistes, vous ne vous dégonflez pas ! » Et il ajouta, mi-sérieux, mi-plaisantin : « parce que, tu sais, moi je suis un peu fou - on me l’a déjà dit. Si tu me regardes bien dans les yeux, tu t’en rendras compte, ça se voit. Donc, qu’on ne me publie pas, c’est ça qui serait normal. »


Son engagement militant


Après un coup d'œil sur le journal, quelques réflexions sur l’actualité, le courant ayant bien passé la cause était entendue. Nous étions amis. Et sous réserve de l’accord de mes co-responsables, il acceptait l’idée d’une collaboration occasionnelle ou suivie à la rédaction du journal. Et c’est ainsi que, durant un temps, nous en vînmes à nous voir presque quotidiennement. Il devint d’ailleurs membre, puis secrétaire du groupe anarchiste de Paris XVe, où il rencontra cet autre poète qu'était Armand Robin, forte personnalité s’il en fut, qu’il amena chez moi. (Ce dernier, polyglotte, était alors traducteur, pour le général de Gaulle, des émissions radio du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient).
Brassens vivait alors une période de flânerie. Faute de pouvoir se payer un billet de métro, il n'était pas rare qu’il fasse à pied le chemin le séparant de mon travail, avenue de la République, lui venant de l’impasse Florimont (Paris XVe) où il habitait avec Jeanne et l’Auvergnat, qui l’avait accueilli. S’il venait dans la matinée, il prenait à ma table son repas de midi, au grand plaisir de ceux qui pouvaient également s’y trouver, sa conversation et son sens de l'humour y étant appréciés. Alors que je goûtais peu le cinéma, il m’y entraîna souvent, pour y voir des films qu’il jugeait « bons ». Et lui m’accompagnait fréquemment aux concerts (Pasdeloup, Champs Elysées, Châtelet, etc.) du samedi soir ou du dimanche après-midi.
Lecteur infatigable, sélectif et exigeant, amoureux des textes bien écrits, il se destinait à la littérature - ce dont il m’entretînt souvent. Georges était un grand ennemi de l’effort musculaire. Point question de le dépanner en lui trouvant un travail manuel, ou simplement contraignant. Et lorsque par relation il put entrer comme employé dans un bureau de perception, vite rebuté par un travail qu’il trouvait stupide, au bout de trois jours il renonça. Et Jeanne, la brave, de lui dire : « Ça fait rien, t’inquiète pas pour si peu. Moi je savais bien que tu ne tiendrais pas, tu n’es pas fait pour ça. » (Et comme elle avait raison !...) Il avait écrit - et écrivait - des poèmes, qu’il me donnait à lire, mais bien qu’il eût dans la tête des airs grâce auxquels la richesse de leur contenu ne pouvait échapper à personne, aucun de ceux-ci n'était conforté par une partition, une musique écrite. Dans son esprit les poèmes qu’il avait écrits, tout en étant un moyen d’exprimer comme il percevait les choses et les êtres, pouvaient être en même temps un moyen de gagner - ne fût-ce que modestement - sa subsistance, en lui laissant assez de temps pour écrire afin de pouvoir se consacrer principalement à la littérature (le succès énorme qu’il a connu plus tard l’accapara au point de ne pas lui en laisser le temps). Il ne cessait (dans cette optique) de s’appliquer à se perfectionner dans le maniement de la langue française, et j’ai encore des livres, annotés par lui, d’auteurs qu’il affectionnait non pour leurs idées ou l’intérêt de leurs récits mais simplement pour la perfection de leur écriture. Ce que ces biographes n’ont, à ma connaissance, jamais mentionné, peut-être ne s’en était-il pas ouvert auprès d’eux.


Un succès mérité


À cette époque, Jacques Grello, vieille connaissance à moi, chansonnier libertaire plein d’esprit, de finesse et de gentillesse, fort apprécié du public et bien implanté dans son milieu professionnel, s’arrêtait souvent me voir (il habitait rue des Bleuets, tout près de mon travail). Je lui parlais de l’ami Brassens, des difficultés que malgré ses mérites et les espoirs que justifiaient son savoir et ses capacités il avait du mal à percer, à se faire connaître. Rendez-vous fut pris entre nous trois. Après lecture et audition de plusieurs de ses poèmes, Grello, enthousiaste, lui prêta sa guitare pour qu’il s’entraîne à en jouer et s'habitue à s’accompagner lui-même en public. Introduit par Jacques Grello, il se produisit sur scène mais un long moment sans succès, au grand désespoir de l’entourage qui le soutenait. Jusqu’au jour où, à Montmartre, il trouva une « rampe de lancement » au cabaret de Patachou, qui avait su déceler en lui une valeur certaine promise à un bel avenir. On sait la suite : succès grandissant et rapidement retentissant, répercuté et amplifié par les médias. Le lendemain de son premier passage à l’Olympia, le très sérieuxFigaro, journal pourtant peu suspect de sympathie débordante pour les anarchistes, applaudissait à la poésie, au langage, et même au non-conformisme du « Troubadour anarchiste ».
Accaparé alors par des relations et suggestions liées à sa réussite, il allait de soi que nous nous voyions de moins en moins. Mais bien avant cela, après que j’eus démissionné de mes fonctions de responsable au cœur de la Fédération anarchiste (au congrès de Dijon fin 1946), nous continuâmes à nous voir fréquemment. Lorsqu’il se produisait chez Patachou, mon travail se situant à l’angle des rues de l'École Polytechnique et Valette, il y venait à vélo car, m’expliquait-il, (ce n'était pas encore l’aisance) travaillant de nuit, cela lui permettait d'économiser le prix de son trajet quotidien en taxi - au tarif de nuit.
À une autre période où c'était moi qui travaillais de nuit, il venait fréquemment me voir à mon domicile rue Hippolyte Maindron (dans le XIVe), souvent en compagnie de celle qu’il appelait Puppchen, jeune femme fort sympathique, discrète et timide, fluette et même fragile d’aspect. Elle lui était extrêmement attachée, ce qu’il lui rendait largement et ne s’en cachait pas.
Après son passage à l’Olympia, l’aisance financière étant devenue pour lui un fait accompli, il n'était pas rare que des gens viennent frapper à sa porte pour le taper. Jeanne m’en signala quelques cas. En voici un pour l’exemple : une jeune fille lui ayant écrit qu’elle se trouvait dans un tel dénuement qu’elle ne voyait pas d’autre moyen pour en finir que de se suicider s’il ne lui « prêtait » pas trois mille francs. Elle vint et effectivement, elle repartit avec en poche ce qu’elle avait demandé. Et Jeanne d’ajouter : « À chaque fois, ça marche !… » Et bien mal inspiré serait celui qui oserait insinuer que le geste de Georges n'était pas dénué d’arrière-pensée libertine. Ce n'était pas son genre… À un sens profond de l’amitié s’ajoutait chez lui un cœur généreux et une grande sensibilité à la vue d’une détresse qui le rendait mal à l’aise (lui aussi était passé par là, il savait s’en souvenir).
Sa réussite, ses succès, ne l’avait rendu ni distant, ni immodeste, ni insensible. Sa fréquentation du monde de la scène et de l'écran (partie intégrante de son activité professionnelle) ne l’avait pas transformé. La sophistication, le cabotinage et la fausse politesse n’eurent sur lui aucune emprise.
Dans ce milieu, il sut - ce qui n’est pas monnaie courante - demeurer lui-même, et sans jamais jouer l'« anar » avec ostentation. Rappeler cela, c’est le plus bel hommage que l’on puisse lui rendre et c’est bien, là encore (comme dans ses chansons) une preuve qu’au fond, n’en déplaise à ceux de ses « biographes » ayant pudiquement usé du bémol pour escamoter son passage chez les libertaires, il fit au milieu d’eux des débuts de carrière qui furent comme un prélude à une réussite bien méritée.


Henri Bouyé
source

Amérique Latine - Croissance, stabilité et inégalités : leçons pour les Etats-Unis et l’Europe

James Petras
Les médias dominants et les personnes éduquées décrivent l’Amérique latine comme une région de fréquents coups d’État, de révolutions périodiques, de dictatures militaires, avec une alternance de booms et de fiascos économiques et la présence éternelle du Fonds Monétaire International (FMI) pour lui dicter sa politique économique.

A l’opposé, les mêmes faiseurs d’opinion, ainsi que leurs homologues universitaires, présentent les Etats-Unis et l’Europe comme des sociétés stables avec des croissances économiques régulières, une amélioration progressive des acquis sociaux, des compromis consensuels pour résoudre les problèmes et des pratiques fiscales saines.

En France, le plein de millionnaires


L’Hexagone est le pays européen qui compte le plus de gens très riches. Contrairement aux idées reçues, la fiscalité y est très attractive.

La France détient un record européen qui embarrasse l’Élysée. En ces temps de crise, la sixième puissance mondiale est de loin le pays qui compte le plus grand nombre de millionnaires, selon une étude sur la richesse dans le monde, publiée le 17 octobre par la banque helvétique Crédit suisse. L’Hexagone a même conservé sa quatrième place au palmarès des pays les plus riches du monde.

Des logements sociaux réservés «à ceux qui travaillent» ?


Vous aimiez la Droite populaire, courant de l’UMP aux accents xénophobes, vous allez adorer la Droite sociale : le mouvement représenté par Laurent Wauquiez a publié ce mercredi ses propositions pour le projet de l’UMP en 2012.
Après avoir dénoncé au printemps dernier le « cancer » des « dérives de l’assistanat », Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, propose désormais de réserver une partie des logements sociaux aux personnes ayant un emploi. Et de défavoriser, de fait, les chômeurs. « Il faut aider (...) les travailleurs modestes, ces classes moyennes qui ont du mal à s’en sortir, même en travaillant. (…) Le but (...) c’est juste de faire en sorte que le logement social aide mieux ceux qui travaillent », a-t-il argumenté mardi lors du « Talk Orange-Le Figaro ».



«  Le AAA, on s’en fout  !  »



L’économiste Jacques Généreux défend une réforme du statut des banques centrales nationales pour financer les États et sortir de la crise.

Va-t-on vers un nouvel échec pour régler la crise de la dette dans les pays de la zone euro ? Après la Grèce, c’est au tour de l’Italie et de la France d’être mises sous surveillance par les agences de notation. Les pays européens ont pris des mesures de sortie de crise. Le tabou de la restructuration de la dette d’un pays en difficulté est ainsi tombé : les banques devront tirer un trait sur au moins 50 % de la dette grecque. Un plan de recapitalisation des banques de plus de 100 milliards d’euros a été annoncé lors de la réunion des ministres européens des Finances, le 23 octobre.


Espagne: le plus haut taux de chômage depuis quinze ans


Et chez nous, le chômage est au plus haut depuis 11 ans..

Le revenu universel dans tous ses états (ou presque)



Alors que le «plein emploi» et la «valeur travail» se muent en chimères, certains estiment qu'il faut en finir avec l'«emploi» en tant que pilier de la société et déconnecter le «travail» du «revenu». Ils proposent de modifier en profondeur l'organisation de la distribution des richesses par le biais d'un revenu universel (versé à tous) et inconditionnel (exempté de tout contrôle social), procurant à chacun autonomie et liberté de choix.

mon banquier est un type formidable




Je vous l'ai déjà dit, mais, pour reprendre un tic verbal de mon bavard de haute lignée (1) préféré, "il faut dire, et il faut le redire" : mon banquier est un type formidable.

Bien qu'il n'ait jamais réussi à me refiler les "produits financiers" plus ou moins faisandés dont il fait commerce, il m'accueille toujours fort courtoisement. Il va même, lorsqu'aucune vitre blindée ne vient nous séparer, jusqu'à me serrer la main. Il me regarde alors avec empathie, et je suis toujours fort impressionné de l'amour pour l'humanité que je puis lire dans ses yeux délicatement cernés d'un halo dont la nuance peut se situer entre vieux rose et parme découenné.

vendredi 28 octobre 2011

Tous des lâches !


Pendant que les banquiers ordonnent et que les politiques mentent, que les analystes réfléchissent et que les journalistes commentent… le peuple se tait, et écoute.

Pourtant il y en a eu des manifestations ces derniers jours, et il y en aura encore dans les jours qui viennent. Trop éparpillées, trop désunies, trop peu suivies, elles semblent même parfois inutiles…

De la crise de l’Euro à l’Empire Européen


Ca y est, le coup d'Etat contre l'Europe a réussi. Comme je l'avais soupçonné il y a déjà quelques mois, l'Allemagne et la France sont en passe de prendre le contrôle total de l'Europe toute entière, et cela sans même prendre la peine de consulter le peuple !

C'est ahurissant : en l'espace de quelques mois, la crise a permis aux Etats français et allemand de mettre tous les autres Etats européens à genoux, et cela tout en leur imposant une cure d'austérité drastique. Regardez ce qui se profile à l'horizon, il suffisait d'écouter parler le président ce jeudi soir : l'Allemagne et la France vont prendre le contrôle de l'Europe pour continuer à exister sur le plan international, instaurer une “règle d'or” économique si contraignante qu'elle empêchera à l'avenir toute dépense sociale, et “harmoniser” la fiscalité européenne pour enfin gouverner d'une seule voix.

Scènes de folie quotidienne dans la Grèce aux temps de la Troïka



La Grèce aux temps de la Troïka n’a rien à voir avec la Grèce qu’on connaissait. Cinq « Mémorandums » successifs ont achevé sa métamorphose en un pays où les rues se vident juste après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine.

Le contrôle des services de renseignement contre l'empire du soupçon



Après l'affaire des «fadettes», Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS chargé de la sécurité, et Floran Vadillo, chercheur, plaident pour la mise en place d'un «réel»contrôle parlementaire sur les renseignements «par l'intermédiaire d'un service au fort pouvoir d'investigation».

2012: pour un printemps des quartiers populaires!


Six ans après le début des révoltes qui ont suivi le décès de Zyad et Bouna, le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, un vaste «regroupement de militants et de personnalités de gauche, d'associations des quartiers, d'organisations politiques ou syndicales anti-racistes et décoloniale», veut «aider à l'action et l'expression des populations exclues».

Chacun le sait... ceux qui vivent dans les quartiers populaires, les femmes et les hommes, issus de l'immigration ou pas, souvent musulmans, noirs ou roms, sont soumis à la ségrégation, au chômage, au racisme, et au contrôle policier au faciès –et ne trouvent dans les institutions et la vie politique aucun moyen d'exprimer leurs attentes et aspirations. Les oppressions et les résistances qui se tissent dans les banlieues sont traitées en termes de problème sécuritaire ou de réactivation de l'«identité nationale» –les musulmans d'aujourd'hui étant de plus en plus stigmatisés comme les juifs d'hier.

Fanon si proche et si lointain


En juillet 1961, Sartre et Beauvoir, qui se sentent menacés à Paris, sont à Rome, où ils rencontrent Frantz Fanon, une de figures de la guerre algérienne de libération. C'est une première: ils ne s'étaient jamais vus. Sartre accepte de donner une préface aux Damnés de la terre que Fanon va sortir chez Maspero et qui fera sa gloire. Cette préface défendra de façon véhémente, comme le fait l'ouvrage même, la violence que le colonisé est en droit de retourner contre le colonisateur. Sartre y écrit: «Ce livre n'avait nul besoin d'une préface. D'autant moins qu'il ne s'adresse pas à nous. J'en ai fait une cependant pour mener jusqu'au bout la dialectique: nous aussi, gens de l'Europe, on nous décolonise: cela veut dire qu'on extirpe par une opération sanglante le colon qui est en chacun de nous.» Affirmation qui scandalise et fait de Sartre «l'homme le plus haï de France». Pour ce qui est de Fanon, atteint de leucémie, il devait mourir quelques mois plus tard dans un hôpital américain. Avec Les Damnés, il avait donné ce qui était tout ensemble le manifeste de la décolonisation et celui du tiers-mondisme. C'était il y a cinquante ans.

Vers l’Abîme ?


Bien sûr, il est toujours dangereux, voire contreproductif de « crier au loup ». Pourtant, en certaines circonstances cet appel est nécessaire parce que le loup est effectivement là.

La sonnette d’alarme a été activée depuis longtemps au point que le cordon nous est resté entre les mains et que, petit à petit, nous nous laissons, par notre impuissance à analyser les situations, à accepter les solutions « prédigérées », et à notre incapacité à concevoir des stratégies nouvelles,… glisser vers le chaos.

jeudi 27 octobre 2011

Appel pour un audit citoyen de la dette publique



appel du Collectif national pour un audit de la dette publique, soutenu par des personnalités comme Etienne Balibar, Frédéric Lordon, Susan George ou Ariane Mnouchkine. Objectif du collectif, qui regroupe une vingtaine de syndicats et d'associations: organiser un «débat démocratique au plan local, national et européen» sur la question de la dette des Etats.

Écoles, hôpitaux, hébergement d'urgence… Retraites, chômage, culture, environnement... nous vivons tous au quotidien l'austérité budgétaire et le pire est à venir. «Nous vivons au-dessus de nos moyens», telle est la rengaine que l'on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant «il faut rembourser la dette», nous répète-t-on matin et soir. «On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France».

mercredi 26 octobre 2011

Un flic : « Si je vous casse le nez, vous pourrez porter plainte... »


Un journaliste croise le chemin d'une patrouille de police en train de contrôler « virilement » une vingtaine de jeunes Indignés espagnols, dans le métro parisien. « Mon réflexe de journaliste et de citoyen est de documenter cette scène, en la filmant avec mon téléphone portable. » Mal lui en a pris...

Ça se rapproche ...


L’obligation de travailler pour des miettes

Le rapport Daubresse [Mission présidentielle sur l'amélioration du RSA et le renforcement de son volet insertion, remis au président en août 2011] organise la mise au travail forcé des RSAstes à raison de 7 heures par semaine, sous peine de radiation. Ce nouveau contrat nous oblige à accepter n’importe quel boulot payé des miettes, pour 130EUR en plus du RSA par mois, équivalant à bosser pour 4,6EUR de l’heure. Cela nous met en concurrence avec les salariés : quel intérêt pour un patron d’embaucher aux conditions d’exploitation habituelles alors qu’on lui sert sur un plateau une main-d’œuvre quasi gratuite et cofinancée à 88 % par l’État ?

Camila Vallejo : Nous comprenons la lutte des indignés, mais au Chili nous avons dépassé le stade du mécontentement.


La dirigeante de la FECH a déclaré que les revendications des étudiants n’ont pas émergés spontanément, mais obéissent à « un long processus basé sur une analyse approfondie de ce qui se passe au Chili, de l’injustice » et que désormais « il faut regarder au-delà et construire une alternative au pays ». Elle a également exprimé son désir de "projeter le mouvement politiquement, car pour la première fois, une demande sectorielle est devenue un mouvement social qui comprend de nombreux secteurs.

Déontologie de la photo choc


On nous avait tellement répété que le but de l'engagement occidental en Lybie n'était pas, non surtout pas, d'éliminer physiquement le colonel Kadhafi, qu'au lieu de le croire, nous étions persuadés qu'il serait abattu à la première occasion.

C'est désormais chose faite, et dans les règles de l'art.

Halte aux violences sexistes ! Dénonçons la domination masculine !



Les vio­len­ces, toutes les femmes connais­sent : elles peu­vent aller cres­cendo, de l’insulte au meur­tre, en pas­sant par le viol, du sexisme ordi­naire au crime…

Paris, la Maison des roms incendiée à coups de cocktails Molotov


24 octobre, dans la soirée, des individus en cagoule ont attaqué la Maison des Roms, au 163 rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement de Paris, à coups de cocktail Molotov.

Ces hangars, qui abritaient une centaine de Roms depuis près d’un an, ont flambé et se sont effondrés. Tous ses habitants ont pu sortir à temps. Un d’entre eux est à l’hôpital.

Un printemps sans Maroc


Amer, l'écrivain marocain Abdelhak Serhane revient sur le plébiscite obtenu, avec 98,49%, par le roi Mohamed VI au référendum sur la nouvelle constitution du Maroc qui s'est déroulé le 1er juillet 2011. Un scrutin bidon qui a mis fin à l'espoir politique porté par les révoltes du Mouvement du 20 février.
«A l'ombre de tes mains, les mots tremblent pour nommer les maux de notre être arabe.»
M.H. Samrakandi

Blocus des Etats-Unis contre Cuba : encore une fois, le monde entier dit "NON" (sauf...)


Il y a quelques heures : pour la vingtième année consécutive, l’Assemblée Générale des Nations Unies demande - à l’unanimité moins deux états-voyous (les Etats-Unis et Israël) - la levée du blocus des Etats-Unis contre Cuba.

C’est la seule résolution qui ose nommer les Etats-Unis par leur nom et c’est la seule résolution qui recueille une telle unanimité. Les médias ne vous en parleront pas, pas plus qu’ils ne mentionneront (au mieux) le blocus et encore moins vous expliqueront (et puis quoi encore ?) en quoi il consiste.

mardi 25 octobre 2011

Après l'exosquelette, un exocerveau pour les dirigeants UMP ?

Ce pastiche grotesque est à consulter pendant une émission de Jean-Pierre Pernaut ou de Yves Calvi, par exemple...

Avertissement : le MILIPOL est le salon mondial de la sécurité intérieure des états... Pour faire bref, il représente le "Disneyland" des flics, le palais de la découverte des gardiens de l'ordre établi et la devanture du laboratoire des appareils répressifs.





Après l'exosquelette qui révolutionne les forces de l'ordre, l'État se déclare intéressé par un exocerveau destiné aux dirigeants de l'UMP. Un test est en cours sur Madame Nadine Morano.

Après l’assassinat de Kadhafi : la Libye occupée, la Syrie en attente


Rien d’étonnant à ce que Ban Ki-moon, l’aigle protecteur de l’humanité qui se montre pigeon, là où il faut dénoncer la destruction systématique de l’infrastructure de la Libye par l’OTAN, sous prétexte de protéger les civils, rien d’étonnant à ce que cet aigle ait, dès le début de l’insurrection armée en Syrie, rendu le régime syrien coupable et responsable de l’accroissement des violences.

Du paysage syrien

Dans son adresse récente au président syrien Bachar al-Assad, le 17 octobre à Berne, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon disait : « J’ai demandé instamment au président Assad de stopper ces tueries, qui sont inacceptables, avant qu’il ne soit trop tard ». Il ajouta qu’il était « totalement inacceptable que 3 000 civils aient été tués en Syrie ». M. Ki-moon continua à marteler, par son héroïsme herculéen, le régime syrien en déclarant que : « la Syrie répond qu’il y a plus de morts dans les rangs des forces de sécurité que chez les civils, il n’empêche, ces tueries doivent cesser, et je lui demande avec insistance d’engager une action urgente en ce sens ». [1]

Dominique Fernandez : Ramon


La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas de le dire), la liste des vingt-sept convives invités par ses parents lors des quarante-trois repas littéraires donnés en leur appartement. Il y a également chez Fernandez, dans nombre de ses ouvrages, un fond de bidet rance. Il ne peut s’empêcher de renifler les remugles, de regarder par les trous de serrure. Dans ce dernier ouvrage, il évoque la rumeur de seconde main selon laquelle Drieu la Rochelle aurait couché avec Aragon. Si c’est avéré, cela n’a strictement aucun intérêt d’un point de vue littéraire et politique.

La santé ne devrait pas être un combat, c'est un droit!


La santé est devenue un luxe pour un tiers des Français. Nicolas Sarkozy est en déplacement aujourd'hui à Carcassonne pour nous parler de santé et de l'hôpital. Les politiques de santé publique devront en effet être placées au cœur de la prochaine campagne présidentielle. Mais le bilan de la majorité présidentielle dans ce domaine est peu reluisant. Le président n'a pas de quoi se glorifier, et devrait plutôt écouter les attentes des français, et prêter enfin attention au tiers de nos concitoyens pour qui la santé est devenue un luxe.

Le fils de l’Afrique veut faire main basse sur les joyaux de la couronne du continent


Le 14 Octobre, le président Obama a annoncé que les Etats-Unis allaient envoyer des forces spéciales américaines en Ouganda pour prendre part à la guerre civile. Dans les mois à venir, des troupes de combat américaines vont être envoyées au sud-Soudan, au Congo et en Centrafrique. Elles n’engageront le combat qu’en cas de “légitime défense” a dit Obama de manière satirique. Avec la Libye tombée dans l’escarcelle, une invasion américaine du continent africain prend forme.

lundi 24 octobre 2011

Kadhafi : ils ont exaucé son souhait


Ils ont donc fini par le tuer. Depuis le début, ils ont cherché à le faire. Les frappes de l’OTAN le cherchaient sans arrêt. Mais aujourd’hui, tel Ponce Pilate, ils veulent s’en laver les mains. Ponce Pilate avait livré Jésus aux marchands du Temple et aux grands prêtres proches des Romains. Il avait préféré laissé les collaborateurs de l’empire Romain décider de sa mise à mort. Pour Kadhafi, l’OTAN a fait l’essentiel du travail, mais il a laissé faire le sale travail, finir le travail à des Libyens contre un autre Libyen. Le crime était presque parfait, mais il y a eu d’abord cet anonyme qui a filmé et mis ces images sur You tube, puis les images d’une extrême cruauté de cette hystérie collective hallucinante sur le site "The Global Post". Il a bien fallu ensuite trouver des explications.

Irrespirable !


Il est des déclarations de responsables politiques qui nous laissent pantois. Il en va ainsi d’une déclaration récente de M. Brice Hortefeux, désormais conseiller spécial du Président de la République. Quand les hommes importants ont un message important à asséner au peuple ils s’invitent au « 20 heures ». Le plus souvent c’est celui de TF1, la chaîne passée maîtresse dans l’art d’attaquer « les cerveaux disponibles ». Ce soir-là ce fut pourtant le JT de France 2. Le thème de l’intervention de l’homme du président ? Le climat des Affaires !

Scènes de la vie clandestine



Traversées périlleuses de forêts en friche, abandon précipité d'un refuge monté façon système D, jeux de regards froids fixant des passés et des horizons invisibles... À travers des mises en scène photographiées à la chambre, Laura Henno met en lumière l'envers des décors de l'immigration clandestine.

Solidarité avec Copwatch Nord-Île de France !


Comme attendu, le juge a ordonné le blocage complet du site, et a aussi accordé des indemnités aux fournisseurs d'accès pour réaliser l'opération. PCInpact a un article résumant l'affaire et son état actuel. Plusieurs miroirs (copie) du site ont été indiqués en commentaire: un premier, et une liste complète d'autres.
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Les plaintes du ministère de l'Intérieur se suivent et se ressemblent: après La Rumeur, c'est au tour de Copwatch Nord-IDF d'être attaqué par notre cher ministre pas du tout raciste. A l'époque de La Rumeur, c'était Sarkozy, maintenant c'est son sous-fifre préféré Guéant, mais la logique est la même: empêcher que quiconque parle du comportement intolérable de la police française. C'est bien simple, la police française est tellement irréprochable qu'autant s'assurer que personne ne puisse jamais la critiquer. Si personne ne peut documenter les abus, il n'y a pas d'abus !


Pourquoi le Pakistan dit « adieu » au programme du FMI


L’accord de confirmation (Stand-By Agreement en anglais) d’un montant de 11,3 milliards de dollars, le huitième du genre conclu avec le FMI, se termine sur une note amère
Le maintien à distance du FMI pendant plus d’un an ne constitue en rien une bonne nouvelle


Le gouvernement du Pakistan a récemment décidé de dire « adieu » au Fonds Monétaire International (FMI), du moins pour l’instant, avec la fin, le 30 septembre 2011, du programme mis en place par un accord stand-by de 11,3 milliards de dollars. Il s’agit du huitième accord stand-byconclu avec l’institution depuis que le pays y a adhéré en 1950 et il se termine une fois de plus sur un échec. Sur les huit programmes, six ont été passés avec des gouvernements démocratiques.


alors, vous l'aimez toujours autant facebook ?


Facebook contrôle et censure  les mails envoyés  par ses membres

Lorsqu'un membre utilise Facebook pour envoyer un e-mail, le contenu du message est inspecté. S'il contient un lien vers un site blacklisté par le réseau social, le message n'est pas envoyé.


Circulaire Guéant sur l'immigration professionnelle: le ras-le-bol des agents de l’Etat


Le service de la main-d'œuvre étrangère (MOE) de Paris est en train de craquer. En sous-effectif chronique, les fonctionnaires chargés d'instruire les demandes d'autorisation de travail des salariés étrangers sont en première ligne pour mettre en œuvre la circulaire du 31 mai 2011 visant à réduire l'immigration professionnelle.

Les arrivées légales doivent baisser de 20.000 par an, ne cesse de marteler le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui a cosigné ce texte avec le ministre du Travail, Xavier Bertrand. Comment faire? Mettre les agents sous pression, appliquer des quotas sans le dire et modifier les pratiques administratives en étant toujours plus pointilleux et zélés à l'encontre des employeurs et des travailleurs.

dimanche 23 octobre 2011

Cher Arno Klarsfeld


Cher Arno Klarsfeld,

Lundi dernier, une journaliste du Monde, sans doute punie par sa rédaction, avait reçu comme gage de te suivre en Roumanie dans tes beaux habits tout neufs de président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. En réalité une succursale d’Air Guéant destinée à bouter les pas Français hors du pays des droits de l’homme et des tordus UMP. Sur place, elle rapporta tes propos sur les Roms, les mêmes bizarrement que ceux d’une clocharde qui beuglait l’autre jour boulevard Voltaire : “Ils vivent avec huit enfants dans une pièce, lorsqu’on n’a qu’une pièce, on ne fait pas huit enfants !”

Mais comme tu as raison ! Ligaturons au plus vite les trompes de ces romanichels ! Karsherisons donc ces usines à manchots et vérifions avant cela nos affaires personnelles parce qu’on nous signale que des pickpockets circulent dans la rame. Gardons aussi nos poules à l’abri, on ne sait jamais !

Ote-moi d’un doute, Arno, toi et ton semblable Gilbert Collard, vous vous êtes concertés pour dégoûter les enfants de devenir avocats ? Assigné aux corvées de chiottes dans la Marine, tu crois sincèrement que tes parents rêvaient pour toi d’un tel métier ? Ils semblent loin désormais ces temps fougueux où le jeune rebelle en rollers que tu étais balançait un verre d’eau à la tronche de Robert Ménard sur un plateau de télé. Vous trinquez désormais, Nono et Nanard ? Vous vous échangez des recettes de cocktails à base de Roms et de bave de crapaud sur les comptoirs médiatiques qui supportent encore l’ardoise névrotique de vos renoncements ?

Au fait, tu vas, j’espère, nous faire un rapport de sept pages écrit gros pour justifier d’avoir ainsi pollué l’air européen de tes déplacements inutiles, car la clocharde du boulevard Voltaire aurait fait ça gratos.

Je t’embrasse pas, ça sent Papon.

Christophe Conte

« Caves, parkings, bidonvilles : 200 000 personnes vivent dans des conditions misérables »


entretien avec Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre

En France, 200 000 personnes vivent dans des logements de fortune et 600 000 dans un habitat très dégradé. Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, dresse un bilan du très mal logement et de ses conséquences.

Concrètement, qu’est-ce que la misère du logement en 2011 ?

Quand on parle du plus mal logement, tout le monde a en tête l’image du clochard, du SDF qui vit sous les ponts. Bien sûr, si l’on se place sur longue période et que l’on regarde les choses globalement, les logements sont en moyenne plus confortables aujourd’hui qu’hier. Mais cela n’empêche que l’on constate un élargissement de cette catégorie de formes exacerbées de mal ou de non logement. Une partie de la population vit dans des caves, des parkings ou des campings dans des situations misérables alors que nous sommes l’un des pays les plus riches au monde. Souvent il s’agit de gens qui ont perdu leur emploi et qui ont dégringolé. Leur nombre s’accroît avec la crise et la flambée des prix du logement. Ceux qui en arrivent là n’ont plus aucun recours, ils sont exclus du marché traditionnel du logement. Enfin, il y a le retour de formes de bidonvilles, souvent le fait de migrants chassés de leur pays, pour qui c’est l’ultime solution. Ils se forment autour des grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille, mais aussi de villes de plus petite taille comme Saint-Etienne.

Un libre accès aux centres de rétention, maintenant!

Dans la plupart des pays occidentaux, l'accès aux lieux d'enfermement des migrants est strictement encadré. En France, seuls les parlementaires et quelques associations sélectionnées par appel d'offres peuvent entrer dans les centres de rétention administratives (CRA), où sont enfermés les étrangers en instance de reconduite à la frontière. À de rares exceptions près, les journalistes et militants sont interdits de visite.