samedi 24 septembre 2011

Panorama des groupes fachos en Europe



REPÈRES Entre la droite populiste, les souverainistes et l’extrême-droite radicale, l’Europe est confrontée depuis le début des années 2000 à une montée de ces mouvements dont l’importance ne cesse de croître, dans la société et dans les urnes.

L’expression "extrême-droite" recoupe aujourd’hui des réalités très variées. On ne compte plus beaucoup de partis ou de mouvements politiques de type néonazi ou néofasciste, nostalgiques d’un "âge d’or" disparu. Ces mouvements ont été détrônés par un mouvement né dans les années 1970 : le nationalisme populiste et xénophobe, dont les thèses séduisent de plus en plus.

Presque tous les pays d’Europe comptent désormais un parti d’extrême-droite sur leur scène politique nationale, même si les situations sont assez variées. On passe ainsi du Luxembourg, où le phénomène d’extrême-droite n’existe pas, à l’Autriche, où le Parlement compte 56 députés issus de partis d’extrême-droite.

Les pays où l’extrême-droite ne perce pas

Dans la péninsule ibérique, l’extrême-droite ne fait pas recette. L’héritage des dictatures récentes a laissé des traces qui empêchent les mouvements d’extrême-droite de se moderniser. Au Portugal, le Parti national rénovateur a obtenu a peine 0,1 % aux législatives de 2005. En Espagne, une demi-douzaine de partis tente de faire entendre leur voix, de la lutte contre l’immigration à la restauration de l’héritage franquiste, sans beaucoup plus de succès. Aux élections européennes de 2004, trois partis s’étaient présentés et avaient obtenu au total à peine 25 000 voix.
De l’autre côté de l’Europe, la République tchèque et la Pologne ne sont que peu concernées par l’extrême-droite. Les deux scènes politiques comptent chacune un parti du genre, respectivement le Parti national et Samoobrona. Mais la puissance des partis conservateurs tchèque (ODS) et polonais (Droit et Justice) réduit leur audience à néant.
En Estonie, le Parti de l'indépendance estonienne (Eesti Iseseisvuspartei - EI), eurosceptique et nationaliste, a obtenu moins de 0,2% des voix lors des législatives de 2007. Fondé en 1999 et dirigé par Vello Leito, l’EI regroupe quelques 1200 adhérents qui apprécient son hostilité affichée envers l’Union européenne et le Fonds monétaire international.
En Irlande, le Parti de la solidarité chrétienne, traditionaliste et anti-avortement, est groupusculaire.
Et trois pays ne sont pas touchés par la vague de l’extrême-droite : Malte, Chypre et le Luxembourg, pays où il n’existe aucun mouvement de ce type.



Les pays où l’extrême-droite n’est pas au Parlement national


Dans certains pays, l’extrême-droite a réussi à percer sur la scène politique nationale, mais ne parvient pas à entrer au Parlement. C’est le cas du Front National (FN) en France. Créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen, le FN est devenu ces dernières années un acteur incontournable de la vie politique française. Anti-immigration et eurosceptique, le parti n’est jamais entré au Parlement mais obtient régulièrement des scores à deux chiffres aux élections locales. Jean-Marie Le Pen était même présent au second tour de l’élection présidentielle de 2002 et le FN compte trois députés au Parlement européen. Depuis janvier 2011, le FN est dirigé par la fille du fondateur, Marine Le Pen. En mars 2011, un sondage d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2012 plaçait la dirigeante du FN au premier rang pour le premier tour du scrutin, avec 23% des voix, contre 21% pour Nicolas Sarkozy et Martine Aubry.



Au Royaume-Uni, le British National Party (BNP) est dans la même situation. Créé en 1982, le BNP est à l’origine un parti nationaliste et ouvertement raciste. Depuis l’arrivée à sa tête de Nick Griffin, le parti a restreint la cible de ses attaques à la population musulmane, mais continue à se montrer anti-immigration et nationaliste. Il a obtenu 1,9 % de voix lors des élections législatives de 2010, ce qui ne lui a pas permis d’entrer au Parlement britannique, mais le parti compte deux députés au Parlement européen ainsi que plusieurs élus dans des conseils municipaux.



La Roumanie est un cas particulier : l’extrême-droite est entrée au Parlement mais en est ressortie. En effet, lors des législatives de 2000, le Parti de la Grande Roumanie avait obtenu 20 % des voix et comptait 156 députés au Parlement roumain. Mais en 2008, il n’a pas obtenu assez de voix pour avoir le moindre député au Parlement. Le parti de Corneliu Vadim Tudor, dont le programme économique est de tendance sociale-démocrate mais met l'accent sur des valeurs morales traditionnelles et prône le rattachement à la Roumanie de tous les territoires peuplés par des Roumains, compte toutefois trois députés européens.







Pour des raisons historiques évidentes, l’Allemagne est assez épargnée par la vague d’extrême-droite qui balaie l’Europe. Mais il existe malgré tout un parti d’extrême-droite, le Parti national-démocrate d'Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands). Fondé en 1964, le parti a failli rentrer au Bundestag en 1969. Après cet échec, il a rapidement décliné jusqu’à ne représenter qu’une part insignifiante de l’électorat allemand. Dirigé depuis 1996 par Udo Voigt, le PNDA se relance politiquement au début des années 2000. Il entre dans deux Parlements régionaux : Saxe (en 2004 et se maintient en 2009) et Mecklembourg-Poméranie Occidentale (en 2007). Au niveau national, son score reste faible (environ 1%).


Les pays où l’extrême-droite est intégrée au jeu politique





Dans plusieurs pays européens, l’extrême-droite est présente au Parlement, mais n’est pas en mesure de peser réellement sur la vie politique. C’est le cas en Slovénie, où l’extrême-droite est représentée depuis 20 ans par le Parti national slovène (Slovenska Nacionalna Stranka). Eurosceptique et opposé à l’entrée de la Slovénie dans l’OTAN (effective depuis 2004), le parti dirigé par Zmago Jelinčič Plemeniti est présent depuis 1992 au Parlement slovène. Lors des législatives de 2008, il a remporté 5,46% des voix, obtenant ainsi cinq sièges.







En Bulgarie, le parti d’extrême-droite le plus visible est l’Ataka. Créé en 2005, il rentre au Parlement la même année avec plus de % des voix et 21 sièges. En 2009, il obtient plus de 9% de voix et conserve ses 21 sièges. Fondé et dirigé par Volen Siderov, l’Ataka prône « la Bulgarie aux Bulgares », ne reconnait aucune minorité et s’en prend régulièrement aux Turcs, une minorité qui 
représente 12% de la population.







En Lettonie, l’extrême-droite est représentée par le parti Tout pour la Lettonie (Visu Latvijai). Fondé en 2006, il se présente aux législatives la même année mais n’obtient aucun siège. Aux législatives de 2010, il s’unit à deux partis conservateurs, Pour la Patrie et la Liberté et Mouvement d'Indépendance nationale lettonne. L’alliance conservatrice et nationaliste ainsi formée obtient 8 sièges au Parlement.







Bien qu’elle ait connu une dictature militaire jusque dans les années 1970, la Grèce compte un parti d’extrême-droite dans son Parlement. Fondée en 2000, l’Alerte populaire orthodoxe (LAOS) est dirigée par Georgios Karatzaferis, son fondateur. Le parti est nationaliste, traditionnaliste et anti-immigration. Il refuse également la reconnaissance de la Macédoine sous son nom actuel et refuse l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Après un échec aux élections de 2004, où il n’obtient aucun siège, il gagne 10 sièges aux élections de 2007 et encore 5 aux élections de 2009. Il compte aussi deux députés au Parlement européen et plusieurs élus locaux.





Fondé en 1989, le Parti national slovaque (Slovenská národná strana - SNS) se réclame d’un parti plus ancien, le Slovákov, fondé en 1871. Sa rhétorique est fondée sur l’héritage historique de la Slovaquie qu’il incarnerait. Le SNS est très présent sur la scène politique slovaque : exception faite de la législature 2002-2006, le parti dirigé par Ján Slota a toujours été présent au Parlement depuis 1990. En 2006, fort de 20 députés, il est même entré dans la coalition gouvernementale. Lors des élections de 2010, il a recueilli 5,1% des voix, n’obtenant ainsi que 5 sièges au Parlement. Traditionaliste et nationaliste, le SNS développe une rhétorique virulente à l’encontre des Roms, des Hongrois et des homosexuels.





Longtemps épargnée par le mouvement d’extrême-droite, la Suède fait désormais partie des pays où l’extrême-droite est au Parlement. Nationaliste et eurosceptique, le parti des Démocrates Suédois a été créé en 1988, mais est longtemps resté dans l’ombre. L’arrivée à sa tête de Jimmie Åkesson en 2005 lui a donné un coup de jeune et le trentenaire a ouvert les portes du Parlement à son parti : le Parlement compte 20 députés des Démocrates suédois depuis les élections de 2010.





Entre Wallons et Flamands, la Belgique aurait pu avoir deux partis d’extrême-droite. En réalité, l’extrême-droite wallonne est anecdotique. En Flandre par contre, le Vlaams Belang est un parti qui obtient régulièrement des scores à deux chiffres. Ouvertement xénophobe, islamophobe et raciste, militant d’une Flandre indépendante et conservateur, le parti a été fondé en 2004 sur les cendres Vlaams Block, dissout suite à plusieurs décisions rendues par la justice belge qui le mettaient en danger. Dirigé par Bruno Valkeniers, le parti compte 11 députés au Parlement belge, 19 au Parlement flamand, 1 au Parlement bruxellois, 4 au Sénat, 3 au Parlement européen et de nombreux élus locaux en Flandre. Aux législatives de 2010, le Vlaams Belang a obtenu un score moins important que lors des précédentes élections car il est désormais concurrencé par des partis flamands indépendantistes mais non xénophobes.





En Lituanie, Ordre et justice (Tvarka ir teisingumas – TT) est un parti national-populiste créé en 2002 par Rolandas Paksas sous le nom de Parti libéral-démocrate. Le parti remporte 11,36% des voix en 2004 et 10 sièges lorsqu’il se présente pour la première fois aux élections législatives. En 2008, avec 12,7% des voix, il gagne 5 sièges supplémentaires. Ordre et justice compte également 155 élus municipaux suites aux élections de février 2011. En parallèle de ces succès électoraux, le chef du parti, Rolandas Paksas, a été élu président de la Lituanie en 2003. Mais il a été destitué l’année suivante par le Parlement qui retenait contre lui trois chefs d’accusation de violation de la Constitution. Malgré cela, il a repris la direction d’Ordre et justice et a même été élu député européen en 2009, avec un autre membre de son parti.


Les pays où l’extrême-droite est un pilier de la vie politique





Dans certains pays européens, l’extrême-droite n’est pas seulement présente au Parlement, c’est aussi un parti qui compte dans la vie politique nationale. C’est le cas au Danemark où l’extrême-droite est représentée par le Parti populaire Danois. Ce parti a été créé en 1995 en dissidence du Parti du progrès, qui était alors le parti d’extrême-droite danois et qui, depuis, a disparu de la scène politique. Le Parti populaire Danois est entré au Parlement en 1998 et n’a cessé de gagner des sièges à chaque élection. Devenu troisième force politique du pays en développant des thèses nationalistes, anti-immigration et islamophobes, il a été un soutien essentiel de la coalition gouvernementale libérale-conservatrice au pouvoir jusqu’en septembre 2011. En échange, il a obtenu des concessions importantes en matière de politique migratoire pour les extra- européens. Les élections du 15 septembre ont vu le retour au pouvoir de la gauche. Le Parti populaire Danois a perdu 3 sièges au Parlement (22 députés contre 25 en 2007).





En Hongrie, le parti d’extrême-droite Jobbik connait une audience de plus en plus large depuis sa création en 2003. A lui seul, le nom de ce parti est déjà tout un programme politique puisqu’il signifie à la fois « le meilleur » et « plus à droite ». Après un petit score (2,2%) en 2006, lorsqu’il se présente pour la première fois aux élections législatives dans une alliance avec le MIEP (Parti de la justice hongroise et de la vie), le Jobbik a obtenu, seul, 16,7% des voix en 2010, faisant entrer 47 députés au Parlement. Il est ainsi devenu la troisième force politique du pays. Son succès repose principalement sur des thèses nationalistes, eurosceptiques, antisémites, anti-Roms, et sur la nostalgie de la Grande Hongrie, « dépecée » par le Traité du Trianon de 1920. Dirigé par Gábor Vona, le parti dispose de sa propre milice, la « Garde hongroise ». Celle-ci a été dissoute en 2009, mais s’est reconstituée depuis sous divers noms, et parade encore en uniforme. Elle aurait été à l’origine d’actes criminels contre les Roms. Certaines thèses du Jobbik sont reprises par le parti conservateur Fidesz, au pouvoir, qui s’attire ainsi des soutiens supplémentaires. Le Jobbik compte par ailleurs trois représentants au Parlement européen.





Aux Pays-Bas, c’est un homme autant que son parti qui fait parler de l’extrême-droite, même si beaucoup d’observateurs considèrent que Geert Wilders et son Parti pour la liberté (Partij voor de Vrijheid – PVV) sont avant tout populistes. Anti-islam, mais pas antimusulmans, eurosceptique et partisan du rattachement de la Flandre aux Pays-Bas, Geert Wilders se différencie clairement de l’extrême-droite traditionnaliste en se déclarant favorable au mariage homosexuel. En 2005, Geert Wilders a fait sécession du VVD et créé son propre parti l’année suivante pour pouvoir se présenter aux législatives. Il remporte alors 5,9% des voix (9 sièges). En 2010, le PVV est devenu le troisième parti des Pays-Bas, avec 15,4% des voix et 24 sièges au Parlement. Il compte également quatre députés au Parlement européen.





En Italie, deux extrême-droites se côtoient : l’extrême-droite revendiquant l’héritage fasciste et l’extrême-droite séparatiste. Si la première est composée de plusieurs petits partis, dont l’existence est parfois sporadique, la seconde est représentée par un parti très puissant, la Lega Nord per l'indipendenza della Padania (abrégé en Lega Nord - Ligue du Nord). Créé en 1989, le parti prône l’indépendance de la Padanie, région du Nord de l’Italie aux contours mal définis, et a mis l’accent ces dernières années sur le fédéralisme fiscal. Le message du parti est que le Nord de l’Italie, riche et industrialisé, ne veut et ne doit pas payer pour le Sud, peu développé. Par ailleurs, ses positions fermes contre l’immigration illégale lui ont permis de s’implanter dans quelques régions du Sud, confrontées à l’arrivée régulière des migrants illégaux. Aux élections régionales de 2011, le parti a remporté jusqu'à 35,15% de voix (en Vénétie). Dirigé par Umberto Bossi, la Ligue du Nord est la troisième force politique du pays. Aux élections de 2008, le parti a remporté 8,30% des voix, envoyant ainsi 60 députés au Parlement. Il forme une coalition avec le parti majoritaire de Silvio Berlusconi et trois personnalités du parti sont ministres. Les relations entre le parti de Berlusconi et celui de Bossi sont néanmoins tendues, les partisans de la Ligue du Nord estimant que la conduite des affaires publiques par le chef de l’Etat italien et les frasques de sa vie privée leur font perdre des voix. Bossi menace donc régulièrement de faire sécession, comme il l’a déjà fait en 1995. Le parti compte par ailleurs 25 Sénateurs, 9 députés européens et un grands nombre d’élus locaux.








Cas particulier, l’Autriche est le seul pays européen ou deux partis d’extrême-droite sont présents au Parlement : le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) et l’Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ). Parti fondé en 1955, le FPÖ était à l’origine un parti de tendance libérale. C’est Jorg Haider qui en prend la direction en 1986, et oriente le parti vers la droite nationaliste et populiste. En 1999, le FPÖ devient le partenaire du parti conservateur ÖVP dans une coalition gouvernementale et compte 6 ministres. L’Union européenne s’inquiète de la situation et prend des mesures préventives contre l’Autriche pendant quelques mois. En 2003, la coalition remporte de nouveau les élections. En 2005, tous les ministres FPÖ suivent Jorg Haider lorsqu’il fait sécession du FPÖ et fonde le BZÖ. La coalition gouvernementale devient donc ÖVP-BZÖ et reste en place jusqu’en 2007. Jorg Haider avait créé le BZÖ pour garder la main en politique alors qu’il risquait de perdre la présidence du FPÖ. Après la mort de Haider en 2008 dans un accident de voiture, le BZÖ a perdu beaucoup d’électeurs, qui ont préféré retourner au FPÖ, désormais dirigé par Heinz-Christian Strache. Aux élections de 2008, le FPÖ a obtenu 18% des voix (35 sièges) et le BZÖ 11% (21 sièges). Ils sont respectivement les troisième et quatrième forces politiques du pays. Le FPÖ compte également deux députés au Parlement européen.





En Finlande, le parti des Vrais finlandais (Perussuomalaiset) a créé la surprise lors des élections du printemps 2011, remportant 39 sièges (19,1 % des voix). Ce parti, fondé en 1995 sur les bases du Parti rural finnois (1959), est eurosceptique et anti-immigration. Depuis 1995, il n’avait jamais dépassé la barre des 5 députés au Parlement. Son slogan est limpide, « Les Finlandais d’abord », et concerne en particulier la politique socio-économique. Beaucoup d’observateurs estiment que le triomphe des Vrais Finlandais aux dernières élections est en grande partie dû au leader du parti, Timo Soini, une personnalité charismatique. Troisième force politique du pays, les Vrais Finlandais ont annoncé en mai qu’ils quittaient les négociations pour la formation d’une coalition gouvernementales. Le parti compte également un député au Parlement européen.








La Suisse compte deux partis d’extrême droite et un parti de droite populaire radical. Les deux partis d’extrême-droite sont les Démocrates suisses (DS) et le Parti nationaliste suisse (Partei National-Orientierter Schweiz, PNOS). Créés en 1961, les DS sont un parti anti-immigration et isolationniste. Présent au Parlement fédéral de façon continue entre 1967 et 2007, mais avec de moins en mois de députés, le parti a été à l’origine de plusieurs votations, dont celle de 1990 qui a entrainée la mise en place d’un jour de fête nationale férié. Aujourd’hui, son audience est fortement réduite à cause de la montée de l'Union démocratique du Centre (UDC), le parti de droite populaire radical. Le PNOS est un parti d’extrême-droite fondé en 2000 à l’audience faible. Il a été condamné pour racisme par un tribunal suisse. L’UDC est un parti de droite conservateur fondé en 1971. Aux élections de la même année, il obtient 23 sièges à la chambre basse du Parlement suisse. Depuis, il n’a cessé de progresser. Aux élections de 2003, il est devenu le premier parti du pays, position qu’il a renforcé en 2007, obtenant 31% des voix et 62 sièges sur 200. Le parti de Toni Brunner est connu pour ses propositions de votations populaires, notamment celle visant à interdire la construction de minarets dans le pays.




En Norvège, le Parti du Progrès (Fremskrittspartiet) oscille entre populisme et extrême-droite. Créé en 1973, le parti est dirigé par Siv Jensen depuis 2006. Il est libéral dans son programme économique (réduction de la place de l’Etat-providence dans la vie des Norvégiens, baisse des impôts), conservateur dans son programme social (programme en faveur des familles et de l’éducation) et foncièrement anti-immigration. Devenu en 2005 la deuxième force politique, le parti a été conforté dans ce rôle lors des élections de 2009, remportant 41 sièges sur les 169 que compte le Parlement (22,9% des voix). Il n’a toutefois encore jamais fait partie d’une coalition gouvernementale. Aux élections locales du 15 septembre 2011, premières élections après la tuerie d’Utoeya, perpétrée par un extrémiste de droite, Anders Behring Breivik et où 77 personnes ont trouvé la mort, le parti du Progrès, auquel Breivik a un temps appartenu, a perdu près de 5,5 points par rapport aux élections locales de 2007, obtenant aux alentours de 13% des voix.

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